Ils ont aimé ...

Venue d'Asie, cette technique ancestrale de relaxation promet à la fois un apaisement profond et un effet énergisant. Intriguée, notre journaliste a tenté l'expérience. Alors … par Christelle Laffin Atténuer les troubles liés au système nerveux, insomnie, angoisse, stress. Améliorer la qualité de sommeil. Se libérer des tensions du quotidien et faciliter le lâcher prise, se reconnecter à sa créativité, à sa joie de vivre … La liste des bienfaits que l'on attribue au massage sonore est variée et longue. Et familière à tous ceux et celles qui ont déjà fait l'expérience des bains de gong. On est là face à deux techniques de musicothérapie inspirées des pratiques ancestrales népalaises et tibétaines. Et importées depuis, développées en Europe depuis des années 60. Le massage sonore est intimiste et personnalisé. Il s'exécute non pas en séance collective, avec des gongs à la puissance vibratoire souvent intense, mais en tête à tête avec un praticien … et des bols chantants aux tonalités beaucoup plus douces. Pour vivre cette expérience, j'ai décidé de me rendre chez une spécialiste de la discipline, Virginie Chase, près du parc des Buttes-Chaumont, à Paris. Sonopraticienne depuis 8 ans, elle est aussi la vice-présidente de la Fédération francophone des praticiens du massage sonore selon Peter Hess® (FFPPH). Lorsque la porte de son cabinet s'ouvre, j'ai la surprise d'être accueillie par son terrier tibétain, une joyeuse boule de poils noire et blanche nommée Shanti, (qui signifie paix, lucidité, félicité, en sanscrit, tout un programme ! Présentation faite, Virginie me fait entrer dans une petite pièce à la déco zen, (ça va de soi !) et cosy, baignée par la lumière du jour, et au milieu de laquelle trône une table de massage. Sur des étagères qui courent le long des murs sont disposés des bols de différentes tailles. Forgés artisanalement à partir de douze métaux, ces instruments sont accordés de façon à émettre un son calé sur une fréquence spécifique. Tête, plexus solaire, bassin, articulation, chaque bol est aussi associé à une partie du corps sur laquelle ou près de laquelle il sera placé pour être joué à l'aide de mailloches. DE LÉGÈRES ONDULATIONS PARCOURENT MON CORPS … Avec cette technique, le corps devient un médiateur. Le son entre par les oreilles, mais il pénètre aussi la peau et à travers les vibrations émises par les bols, qui se propagent telles des ondes sur l'eau. L'élément dont nous sommes composés a près de 60%. « Cela a pour effet de soulager les tensions et aide la personne à se recentrer sur elle », souligne Virginie. Ce programme me convient tout à fait ! Mais d’abord : entretien. On s'assied à une petite table basse sur laquelle est posé un questionnaire à remplir avant toute séance. Il permet notamment de vérifier si on ne présente pas de contre-indications majeures grâce à ce type de massage, (voire encadré). Le protocole est adapté à chaque cas. Que les personnes souffrent de douleurs aiguës ou chroniques se rassurent. « Les bols irradient, il n'est pas question ni nécessaire de les poser sur une partie douloureuse ou dysfonctionnelle pour en ressentir des bénéfices » précise la praticienne. Il ne me reste plus qu'à indiquer ce que je viens chercher dans cette séance, « l’intention » que je souhaite lui donner. « C'est important de la déposer en soi avant, m'explique Virginie, pour ne plus y penser pendant. » Pour me guider, plusieurs orientations sont proposées à la fin du questionnaire. J’en coche trois : « ressourcement en énergie », « renforcement des perceptions internes » et « développer son pouvoir créatif ». (utile car j'ai un article à écrire en sortant moi !) Vient le moment de passer sur la table de massage. Je m'allonge sur le ventre et pose ma tête sur la têtière. Un coussin calé au niveau de mes chevilles. Virginie me propose aussi des coussinets à placer sous les épaules pour écarter toute gêne au niveau des cervicales. Si on reste habillé pendant le massage sonore, il est aussi conseillé de garder ses chaussettes et de se couvrir, car avec ce mode de relaxation profonde, le corps se refroidit. « Simple drap ou couverture ? » me demande Virginie. J'opte pour le tissu léger. Me voilà douillettement installée. « Je vous souhaite un bon massage », glisse-t-elle de sa voix caressante. Un premier dong ! clair, résonne. Une note longue, légère, qui se répand dans le silence ouaté de la pièce et qui remonte depuis le bout du bout de mes pieds, où se tient Virginie, jusqu'à la racine de mes cheveux. « Avec ce premier bol, je commence à envelopper la personne dans une bulle, comme si je créais une petite maison de son autour d’elle ». M'expliquera-t-elle plus tard. Une sorte de top départ. Les yeux fermés, j'essaie de me concentrer sur les sons pour faire le vide, Les idées, les pensées se bousculent, puis le massage proprement dit commence. Virginie pose un bol sur mon pied droit, le massage débute toujours du côté opposé à celui du cœur, et le fait tinter, puis enchaîne sur le pied gauche. Je sens ensuite sur le bas de mon dos le poids du plus grand de ses instruments, le bol bassin. Des tonalités et fréquences plus graves s'élèvent, elles sont censées induire un relâchement plus profond. À chaque tintement, je sens de légères ondulations qui parcourent mon corps, comme de petites vagues à la surface de l’eau. Apparemment, mes petites molécules H2O réagissent bien aux vibrations … et ça me fait de l’effet, tous mes récepteurs sensoriels sont mobilisés ! ATTERRISSAGE EN DOUCEUR Au rythme des bong ! qui emplissent la pièce, se répondent en harmonie, s'évanouissent un à un, tandis que d'autres naissent. Je me sens bien. Je parviens enfin à faire le vide. Mais sans m'endormir pour autant. Quand Virginie me signifie doucement que c'est le moment de me tourner sur le dos, je comprends que j'ai perdu toute notion du temps. Un masque de sommeil déposé sur les yeux, attentive à mes sensations, et focalisée sur mes intentions de ressourcement et de créativité, je me sens en totale immersion dans ce concert zen et harmonieux dont je suis un peu aussi l'instrument. Des bols posés successivement sur mon plexus solaire et sur mes mains jaillissent des sons tantôt graves, qui m'aident à m'ancrer tantôt aigus aux effets dynamisants. C'est ainsi que la praticienne crée « un maillage énergétique ». J'ai l'impression, moi, d'être littéralement enveloppée dans une doudoune moelleuse. Étonnant ! Je remarque aussi un léger picotement au niveau de la gorge. Ma thyroïde, à l'arrêt depuis la thyroïdite de Hashimoto dont je suis atteinte depuis 9 ans, se rappelle à mon bon souvenir. Réveillée par les ondes des bols chantant ? j'en ai bien l’impression ! Au total, Virginie aura joué de quatre bols différents de façon à couvrir tous les points énergétiques de mon corps contribuant à relancer et réguler mon système nerveux. « Les vibrations viennent à la fois apaiser et redonner de l'énergie où le corps en a besoin », m'avait assuré Virginie avant de commencer et c'est bien le cas. Un dernier son retentit : le ding ! du bol d'éveil que la masseuse tient au dessus de ma tête au niveau de la fontanelle. Me voilà ramenée à la réalité. Déjà ! Je reste encore allongée, en silence, cinq minutes. Atterrissage en douceur … Je retire mon masque, m’étire. Toujours dans ma « doudoune énergétique » je flotte légèrement, sans me sentir abrutie pour autant. L'heure du bilan est venue. Alors que nous échangeons, une envie de bailler me saisit, signe de mon état de détente. L'idée était de retrouver à la fois du calme, et de l’énergie ? C'est validé ! Parmi la clientèle de Virginie, il y a des cadres, des soignants, Avant les JO de Paris, elle a reçu un gendarme du GIGN, en tension totale, que sa hiérarchie avait incité à essayer des pratiques « différentes ». « Combien de séances pour retrouver une sérénité durable ? » « Au moins 5 à 8 », indique Virginie, « une toutes les semaines ou tous les quinze jours, puis en entretien plusieurs fois par an, selon les besoins. Certains reviennent tous les mois depuis des années ». Je comprends cette sorte d’addiction : je me sens comme une super-héroïne protégée des « bad vibes » de la grande ville par un champ énergétique ! Pour quelques heures au moins … QUI EST PETER HESS ? C'est dans les années 60, lors d'un périple aux confins de l'Inde, du Népal et du Tibet, que Peter Hess, ingénieur et physicien allemand, découvre les effets thérapeutiques des sons exécutés sur des bols de métal depuis des siècles par les populations locales. Enseignée depuis plus de 40 ans, sa méthode s'applique sur tout type de public, (sauf contre-indications voire encadré), et compte aujourd'hui 30 académies agréées dans le monde entier. C’EST CONTRE INDIQUÉ SI … … vous portez un pacemaker, un implant cochelaire, vous êtes sujette aux acouphènes, enceinte ou épileptique. En cas de traitement psychiatrique, il est aussi préférable d'en parler à votre médecin. INFO + Une séance individuelle avec Virginie coûte 70 euros à Paris ou dans le secteur de Romorantin. Pour trouver un massage sonore agréé près de chez soi, rendez-vous sur le site de la Fédération francophone des praticiens du massage sonore selon Peter Hess® : ffpph.eu

Virginie Chase pratique un massage sonore aux bols tibétains qui apporte la sérénité en un choeur vibratoire aux régions les plus tendues de notre corps. Qu'est ce qui vous a conduite à exercer le massage sonore ? À l'origine j'enseigne le yoga du son, travail d'ouverture et de relaxation du corps et de la voix. Face à l'engouement provoqué par l'utilisation des bols chantants lors des méditations sonores, j'ai décidé d'en approfondir la connaissance. Je me suis donc formée à la méthode rigoureuse et minimaliste de Peter Hess, ingénieur physicien allemand qui a mis au point des bols particuliers, alliage de divers métaux, conçus avec art dans des forges du nord de l'Inde. Comment utilisez-vous les bols chantants ? J'en place plusieurs, aux fréquences multiples, sur différentes régions du corps du consultant, puis je les frappe à l'aide d'une mailloche. Le geste produit une vibration qui descend dans le corps - excellent conducteur pour le son, par sa composition en grande partie liquide - pour pénétrer au coeur des cellules. Quels effets positifs ce massage provoque -t-il chez vos clients ? Et sur vous-même ? Si, d'un point de vue physiologique, il diminue la pression artérielle, atténue les douleurs et permet un important recouvrement d'énergie, ce massage sonore induit par-dessus tout un état de relaxation immédiat, améliore la perception du corps et développe la créativité. Pour moi ça a tout changé. Dans cette pratique, les voies sont infinies. On remonte aux sons originels, à la création du monde, tout en bénéficiant des soins que l'on prodigue. Pour en savoir plus : yogaduson.paris (octobre 2019)

Ingres, des bols chantants et le yoga du son étaient à découvrir. Un atelier de yoga bien particulier s'est déroulé à Ingres, s'appuyant sur le son et les vibrations pour atteindre le calme. L'Institut français de yoga région Centre-Val-de-Loire a organisé un atelier à Ingres dédié à la découverte des bienfaits des vibrations sonores à travers l'utilisation des bols chantants et à la pratique du yoga du son. Cette matinée a réuni vingt-cinq adhérents, guidés par Virginie Chase, sonopraticienne, dans une exploration immersive des effets apaisants du son sur le corps et l'esprit. Les participants ont exploré les vibrations de leur propre voix. La séance a débuté avec une « aurore sonore », un moment d'immersion de quinze minutes avec les vibrations des bols chantants, qui a permis de poser une base calme et réceptive pour le reste de l'atelier. Les participants ont ensuite manipulé les bols thérapeutiques, individuellement ou en petits groupes, selon la méthode Peter Hess®. Cette approche emprunte de douceur et de conscience, permet de ressentir les vibrations, expérimenter leur impact relaxant et comprendre comment les utiliser pour offrir un moment de bien-être. Les exercices favorisaient l’écoute, le ressenti personnel et le partage avec le groupe. La matinée s'est poursuivie avec une initiation au yoga du son : les participants ont exploré les vibrations de leur propre voix. À travers l'émission de voyelles et de phonèmes spécifiques, ils ont appris à faire vibrer différentes zones de résonance de leur corps, stimulant un profond sentiment de sérénité. Pour clore cette séance, une « relaxation sonore » a amené les participants à un état de calme profond. Les sons des bols chantants et d'autres instruments traditionnels ont prolongé l'expérience initiale. (Novembre 2024)

Il n'y a presque pas de postures dans ce yoga tiré de pratiques ancestrales hindouistes, taoïstes et bouddhistes. Tout est basé sur la voix. Assis ou allongés, on se prête à plusieurs exercices vocaux en écoutant comment les sons résonnent dans son propre corps. « C'est une pratique énergétique en mouvement émotionnel et vibratoire », selon Virginie Chase, enseignante depuis 2013, formée à l'Institut des Arts de la Voix par Patrick Torre, référence en la matière. Au fil du cours, on chante des mantras, (les incantations sacrées ) en sanskrit et des « bija mantras », (vibrations sonores monosyllabiques pour activer les chakras, les centres d'énergie du corps). Avant de s'attaquer au travail de plus intense, la modulation des voyelles, qui consiste à passer d'une voyelle à une autre en chantant. « Grâce à cette pratique, nous pouvons découvrir une grande puissance qui se cache derrière nos fragilités », raconte Virginie. « La voix ne ment jamais, elle exprime tout ce qu'il y a de plus profondément enfoui en nous ». Lors de la relaxation à la fin du cours, elle propose aussi un « voyage sonore » où elle fait teinter ses bols tibétains, gong, sansula, tambour d'océan, drums et carillons. Une expérience intense à la découverte de ses ressentis et émotions. Yoga du son Paris | 67 rue Rébéval 19e | 06 70 77 48 35 | yogaduson.paris | 20€ le cours à l'unité. Dossier réalisé par Valérie Lehoux et Belinda Mathieu Photos : Aglaé Bory pour Télérama (Septembre 2019)

C'est quoi ? Un massage vibro-tactile qui a vu le jour au début des années 80 sous l'impulsion de Peter Hess, un ingénieur physicien allemand qui a découvert le pouvoir de vibration des bols tibétains lors d'un voyage au Népal. Ça se passe comment ? On s'allonge et le praticien dépose le long du corps des bols faits dans un alliage de 12 métaux et dont chacun a un spectre de fréquence spécifique. Le praticien frappe les bols avec une mailloche, leurs vibrations parcourent le corps et l'on entre dans un état de profonde relaxation. C'est bien pourquoi ? C'est idéal en cas de fatigue, de stress, de troubles du sommeil, de douleur. Cela permet aussi de booster ses défenses immunitaires ou d'augmenter sa créativité. Où trouver un thérapeute ? Sur le site de la Fédération francophone des praticiens du massage sonore selon Peter Hess, (ffpph.eu), comptez de 50 à 80 euros la séance de 50 minutes. Merci à Virginie Chase, sonopraticienne de massage sonore selon Peter Hess®. yogaduson.paris Photo : Laurence Barrès (décembre 2018)

Le yoga du son : Il se définit par l'ensemble des techniques vocales et sonores conduisant à l'unité et à la connaissance de soi. Cette discipline énergétique, qui est au cœur des traditions hindouistes et bouddhistes, remonte à des temps très anciens. Elle introduit les sons dans l'exercice du yoga. Elle utilise différentes techniques corporelles, respiratoires et vibratoires afin d'émettre des sonorités à base de voyelles. Elle s'appuie aussi sur des mantras, (syllabes ou phrases sacrées chantées dotées d'un pouvoir spirituel) ou bija-mantras. Les premiers sont des combinaisons de syllabes sonores et rythmées auxquelles on peut donner un sens. Les seconds sont des phonèmes monosyllabiques sans concept ni signification. « Ces sons traversent les limites de nos perceptions et créent des mouvements d'énergie dans notre corps. », précise Patrick Torre, maître en yoga du son et créateur de l’Institut des Arts de la Voix. Le déroulement du cours diffère quelque peu selon les professeurs. « Mon cours démarre par une relaxation afin que le corps soit disponible à l'émission et à la réception des sons », précise Virginie Chase, professeure de yoga du son à Paris. Cette respiration énergétique, lente et douce, permet de reconnecter tous les états du corps. Puis, on met son corps en mouvement tout en amenant des sonorités. « C'est très organique. Les sons sont liés aux différentes parties du corps. Ainsi, quand vous chantez un A, c'est un chant en ouverture, précise-t-elle. On peut aussi utiliser plusieurs voyelles et les moduler entre elles afin d'obtenir des harmoniques, permettant ainsi à la sensibilité de chacun de s’exprimer. » Assis, on chante un mantra accompagné par un instrument de musique, (tampura, instrument traditionnel indien ou shruti box, sorte d’harmonium). Cela mène à un état méditatif, d'harmonie et de paix intérieure. Le cours dure une heure et quart et se termine par un voyage sonore avec différents instruments. « Dans un cours de yoga du son, on apprend à s’asseoir, à comprendre la différence entre la respiration physiologique et le souffle. On apprend aussi à faire des sons, à les écouter et à percevoir leur résonance », ajoute Patrick Torre. Le but final ? La méditation. « Aujourd'hui, tout le monde en fait, mais c'est beaucoup plus facile avec des mantras comme support. » Cette discipline chasse le stress et l'anxiété. Elle permet à notre énergie de s'exprimer pleinement. Elle nous aide à mieux canaliser nos émotions et fait émerger notre puissance intérieure … En pratique : Suivre un cours ou faire un stage : yogaduson.net et yogaduson.paris. Trouver un professeur dans la région. fnys.org de 15 à 20€ le cours. (Mars 2018)